vendredi 12 août 2016

DANIEL FAURE : L’EXODE EN NOIR ET BLANC (Lucien Ruimy)



Avant de commencer à peindre, Daniel Faure fait ses gammes : sur des livres de différentes tailles il travaille sa gestuelle à l’encre de chine. Sur chaque page un dessin. Des dessins proches de ceux d’Henri Michaux. Des arabesques qui suggèrent des personnages ou une forme d’écriture particulière, propre à l’artiste. Il y a là comme un rite de mise en condition à la création.
Ces personnages regroupés en foule forment le thème essentiel des œuvres de Daniel Faure : celui de l’exode de foules compactes qui se regroupent pour partir, fuir.

A chaque fois une calligraphie accompagne les exodes comme la trace, la mémoire de ces populations qui fuient vers un avenir qu’elles espèrent meilleur ou tout simplement pour survivre. Car l’écriture est la trace de l’histoire, une histoire qui ne contient que la vérité de celui qui la raconte.
Mais n’est-ce pas là toute l’histoire humaine, des migrations voulues ou contraintes qui ont mélangé les populations du monde. Les humains de Daniel Faure forment un tout compact, une seule humanité.
Quand les personnages s’individualisent, c’est un appel à la réflexion à une introspection.

Quasiment tous les travaux de Daniel Faure sont en noir et blanc, sans doute l’expression de  la sombre histoire humaine.



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